jeudi 7 septembre 2017

La dame de chez Maxim . Texte de Georges Feydeau

Il a été maintes fois prouvé que les pièces de Feydeau sont des mécaniques dont il faut respecter les ressorts. La metteuse en scène Johanna Boyé n'en a eu cure qui a réduit de quasi moitié La dame de chez Maxim. Elle courait ce faisant le danger que le spectacle apparaisse comme un "best off" d'une comédie aussi célèbre qu'irrésistible. Il n'en est fort heureusement rien. Elle a réalisé son adaptation pour seulement sept comédiens qui ne ménagent pas leur énergie. Monsieur Petypon trouve au lendemain d'une soirée très arrosée une dame de petite vertu, appelée la môme crevette, dans son lit. Comme il est marié à une bigote et que surgit chez lui sans crier gare un oncle, général aux colonies, il n'en mène pas large. D'autant que sa compagne d'une nuit s'exprime rondement et sait tirer profit des situations les plus alarmantes. D'un tempérament nettement plus timoré et d'une duplicité infiniment plus grande Petypon est, lui, tout tourneboulé. Feydeau nous plonge, comme à son habitude, dans un monde en ébulition et brosse un peinture décapante de la dite bonne société. Multipliant les trouvailles Johanna Boyé mène son spectacle à un rythme constamment trépidant. Le jeu survitaminé des interprètes, parmi lesquels Florian Choquart, Vincent Viotti, Arnaud Dupont et Vanessa Cailhol, fait le reste. Cette représentation sans temps morts a tout pour plaire à un public essentiellement jeune que grise la vitesse. Jusqu'au 15 octobre Théâtre 13/Jardin tél 01 45 88 62 22

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