samedi 5 novembre 2016

Espia a una mujer que se mata de Daniel Veronese d'après Oncle Vania d'Anton Tchekhov

Pourquoi cet étonnant titre espagnol? Pour la bonne raison que Daniel Veronese, l'écrivain qui s'est lancé dans l'adaptation de la pièce fameuse de Tchekhov est argentin. Comme dans ses propres oeuvres les personnages sont pour la plupart au sommet de la surexcitation. Depuis qu'Alexandre le mari de sa défunte soeur est venu vivre avec sa seconde et jeune épouse prénommée Elena dans le domaine qu'il entretient avec sa nièce,Vania s'abandonne constamment à sa fureur. Ses explosions verbales sont autant provoquées par les accès de vanité de son beau-frère que par l'attitude de sa mère littéralement toquée d'Alexandre et surtout par la passion qu'il s'est découvert pour Elena. Laquelle est plus sensible au charme du médecin de campagne à la fibre philosophique, devenu un familier de la maisonnée. Les tensions s'exacerbent quand Alexandre, qui aime à rappeler que son corps commence à déclarer forfait, décide de vendre le domaine. Le metteur en scène Guy Delamotte a pris le parti de faire jouer ses comédiens de façon fébrile. Ce qui a pour effet que lorsque Alexandre et sa jeune femme quittent la propriété et que Vania et sa nièce retrouvent leur routine, le spectateur a le sentiment que la mort s'installe. L'ingénieux dispositif scénique imaginé par Jean Haas et l'interprétation haute en couleur de François Frapier (Vania), Marion Lubat (la nièce), Martine Bertrand (La mère) et leur partenaires rendent fichtrement attachant ce spectacle parsemé de phrases empruntées a des auteurs qui secouent l'univers de Tchekhov. Jusqu'au 23 novembre Les lundis, mardi, mercredi Cartoucherie-L'épée de bois tél 01 48 08 39 74

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