samedi 30 janvier 2016

Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès

On ne compte plus les metteurs en scène qui jettent leur dévolu sur les pièces de Koltès. Beaucoup (notamment Jean-Christophe Saïs, Thierry de Peretti, Jacques Nichet, Arnaud Meunier ...) en tirent des spectacles d'excellente facture. Ce qui est loin d'être le cas de Richard Brunel. Soufrant d'un manque flagrant de direction, les comédiens (dont certains on fait ailleurs preuve d'un grand savoir-faire) poussent de hauts cris,montent des escaliers à toute pompe, se roulent sur le sol, s'égarent dans un jeu outré. Seules quelques scènes (grâce à Axel Bogousslawsky et à Luce Mouchel) ne sombrent pas dans le ridicule. Comme le fit avant lui Jean Genêt avec Les bonnes inspiré du meurtre commis par les soeurs Papin,Bernard -Marie Koltès partit, pour écrire Roberto Zucco, d'un fait divers sanglant et s'abstint de condamner un rebelle forcené à l'ordre établi qui, apparemment sans état d'âme, assassina à tout va. Considérée à sa création, en 1991, comme une pièce mal famée, elle provoqua la fureur de la police et fut interdite, on s'en souvient, à Chambéry. Ce qui ne risque pas d'arriver au spectacle dénué de tout esprit de subversion mais non de lourdeur dont il est ici question. Jusqu'au 20 février Théâtre Gérard Philippe (TGP) Centre dramatique national de Saint -Denis tel 01 48 13 17 00

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