lundi 11 mai 2009

L'amante anglaise de Marguerite Duras

Pas bien terrible cette Amante anglaise revisitée par Marie-Louise Bischofberger. Son très vif intérêt pour les homicides commis au sein des asphyxiantes cellules familiales - d'où son si malencontreux "coupable forcément coupable " à propos de Christine Guillemin lors du meurtre jamais élucidé de son fils - la pousse en 1968 à s'inspirer d'un autre assassinat, celui perpétré à la fin des années 40 d'un homme sans histoire par sa femme qui lors de son procès fut considérée comme demeurée. La victime est ici une cousine sourde muette qui prenait soin de la maison où Claire Lannes, l'auteur du crime,  vivait avec son conjoint. Des morceaux de son corps  on été retrouvés éparpillés dans des wagons de marchandises. Mais non la tête. Le secret de cette disparition restera inviolé. 
Cette pièce créée par Madeleine Renaud, Michael Lonsdale et Claude Dauphin est divisée en deux parties. Dans la première un homme (double de l'auteur) interroge le mari lequel reconnaît qu'il voyait sa femme s'acheminer vers la démence. Deuxième acte : le même homme interroge la coupable jouée par Ludmila Mikaël qui, malgré un maquillage hideux souligné par de méchants éclairages, n'arrive pas à faire croire qu'elle fut femme de service mais reste une grandiose tragédienne. 
Seul sort indemne de cette mise en scène laborieuse Ariel Garcia Valdez qui interprète l'époux avec l'air de celui qui en sait plus qu'il ne veut en dire. 
Madeleine   
       

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