samedi 29 novembre 2008

les surprises,de,la cartoucherie de Vincennes

Figure de pointe du théâtre français contemporain, Christophe Pellet n'est pas gâté par le sort. Ses pièces sont peu jouées et lorsqu'elles le sont c'est en toute confidentialité. Ce qui est le cas de Une nuit dans la montagne dont s'est emparée Jacques David et qui est accueillie, mais hélas sans tambour ni trompettes, par le Théâtre du Soleil  .  Résultat : les comédiens jouent devant une assistance particulièrement réduite.   Ce qui ne leur donne évidement pas du coeur à l'ouvrage. Même Sylvie Debrun et  Sébastien Accart qui défendaient si vaillamment leurs personnages dans La version Browning de Terrence Rattignan qu'avait monté Didier Bezace jouent, comme leurs partenaires, de façon un brin laborieuse. Alors que la pièce se situe dans un théâtre magnifiquement délabré (on songe aux Bouffes du Nord mais ne rêvons pas) elle est ici représentée dans un espace nu aux proportions superbes mais qui ne lui convient pas. Ce qui est d'autant plus navrant que Pellet, qui possède le don de la phrase originale et foudroyante, dépeint  une comédienne et directrice de théâtre à la maturité rayonnante qui se bat en vain pour que sa salle ne se transforme pas en parking ou en restaurant.  On retrouve ses thèmes de prédilection a savoir : la passion de la scène et l'amour des personnes appartenant au même sexe et en proie à un dramatique désordre psychique. A la Tempête, autre théâtre de la Cartoucherie, on peut savourer "Je ne sais quoi" où la chanteuse Nathalie Joly dont la voix comme  la diction au phrasé acidulé sont purs délices, chante le répertoire d'Yvette Guillbert, interprète au répertoire souvent coquin et amie de Freud (qui demanda à la revoir lorsque fuyant l'Autriche, il séjourna quelques jours à Paris chez Marie Bonaparte). Dirigée avec une délicieuse malice par Jacques Verzier et accompagné au piano par  l'espiègle Jean-Pierre Gesbert, Nathalie Joly émaille son tour de chant de lettres que la glorieuse vedette de music- hall échangea avec l'inventeur de la psychanalyse. Un moment divin. (Une nuit dans la montagne jusqu'au 7 décembre Théâtre du Soleil, Je ne sais quoi jusqu'au 20 décembre Théâtre de la Tempete)

samedi 22 novembre 2008

l'ancien et le récent

Rien à priori ne rapproche Le voyage de monsieur Perrichon d'Eugène Labiche, comédie partiellement chantée aux effets de vaudeville à Nous étions jeunes alors de Frédéric Sonntag, auteur dramatique âgé de trente ans.  Les deux pièces ont pourtant en commun d'être emblématiques de leur époque respective. Dans la pièce de Labiche deux amis en pincent pour la même mignonne Henriettte ( Hélène Babu), fille d'un marchand qui s'est décidé à faire en famille un voyage en Suisse. Manifestant que l'âge tendre peut être coriace, les deux prétendants leur file le train. Le premier sauvera la vie du  père Perrichon qui s'était aventuré dans une région escarpée, le second s'arrangera pour que le même Perrichon vienne à son secours quand il tombe dans une crevasse d'une profondeur réduite. Le commerçant marque très vite sa préférence pour celui qui lui a donné l'occasion de montrer son courage et manifeste  peu de sympathie à celui qui lui est venu en aide et l'a donc surpris alors qu'il se trouvait en danger.

Julie Brochen qui a mis en scène cette oeuvre de répertoire et s'était déjà,il y a quelques années, atttaqué avec brio à La cagnotte du même Labiche, semble douée - alors qu'elle marque généralement son penchant  pour des créations  plus ardues -  pour monter des oeuvres dont l' efficacité comique est le trait principal. Si le casting mérite un coup de chapeau collectif , on louera en particulier la prestation de Piere Vial qui reprend de savoureuse manière  la partition de haute volée  où s'étaient successivement illustrés Jacques Charron et Jean Le Poulain. Véritable mise en pièce d'une petite bourgeoisie où la fille,malgré le goût qu'elle a pour un des deux garçons qui la convoitent,  laisse ces parents choisir celui qui la conduira à l'autel, Le voyage de monsieur Perrichon en dit long sur l'esprit qui régnait dans la France du XXe siècle. 

Nous étions jeune alors de Frédéric Sonntag décrit le lieu de chaos qu'est aujourd'hui devenu le monde. Conscients que le ce monde menace notre intériorité, un garçon et deux filles laissés sur le bas- côté de la route, quittent la grande ville pour rejoindre une maison au coeur de la forêt  où ils ont le sentiment de retrouver des saveurs  d'enfance. Mais ils ne tardent pas à déchanter. L'ennui qui les envahi une fois qu'ils se sont barricadés les pousse  à se camer et à s'identifier aux personnages de fiction des films d'antan dont ils font une consommation excessive. Pour ne pas perdre la tête ils n'ont d'autres solutions que de retourner vers la métropole qu'ils  ont fuit. Si on regrette l'utilisation trop intensive de la vidéo et surtout  qu'il s'agisse d'une pièce chorale où les personnages sont peu dessinés, il faut reconnaître que cette pièce est une critique on ne peut plus féroce de notre désastreux début de millénaire.  (Le voyage de monsieur Perrichon Vieux Colombier jusqu'au 11 janvier, Nous étions jeunes alors Théâtre ouvert jusqu'au 13 décembre)     

dimanche 16 novembre 2008

Mettre en scène

Comme toujours la sélection de Festival de Rennes initiée par François Le Pillouër est copieuse. Nous n'avons, et c'est navrant , pu découvrir que trois spectacles sur la quantité de ceux qui sont programmés du 11 au 22 décembre.  Très attendue La vénus à la fourrure d'après Leopold von Sacher- Masoch n'a pas comblé notre attente. D'autant que le précédent  spectacle de Christine Letailleur "La philosophie dans le boudoir" tiré de l'oeuvre de Sade était d'une grâce irradiante. La  metteuse en scène, qui  a manifestement un faible  pour les textes qui prennent la forme de réflexions sur nos abîmes intérieurs,  décrit ici comment un homme a découvert le plaisir  après avoir  subi au cours de son adolescence  une expérience masochiste. Il arrive (sans trop de peine) à corrompre l'imagination de Wanda, une  femme qu'il a séduit. Il lui demande  de l'engager comme esclave et la pousse à se revêtir d'une fourrure quand elle en fait son consentant souffre- douleur.  Fanatisé par sa passion pour les traitements infamants qu'elle lui inflige, il ne pourra jamais avoir avec elle des relations plus ordinaires. Christine Letailleur a eu la fâcheuse idée de verser dans la surenchère esthétique. La moindre des attitudes Valérie Lang est d'une sophistication appuyée, ce qui ne peut que faire enrager ceux qui ont vu le film de Christophe Honoré, La belle personne,  où elle jouait avec un naturel exquis une prof éprise d'un jeune collègue.  (du 21 janvier au 15 février Théâtre de la Colline)

Autre spectacle qui fut l'objet de controverses : La petite pièce en haut de l'escalier de Carole Frechette auquel s'est coltiné Blandine Savetier. L'auteure qui aime flirter avec le fantastique décrit une jeune femme qui vient d'épouser le propriétaire d'une maison au nombre de pièces impressionnant. Seul l'accès de l'une d'entre elle lui est interdit. D'abord étourdie par le vertige qu'apporte une soudaine richesse, la jeune femme n'aura bientôt d'autre obsession que de pénétrer dans la chambre qui doit rester close. On songe évidement à Barbe bleue. Mais la dramaturge a pris l'initiative d'user de nombreuses disjonctions narratives, ce qui rend ce texte, qui pourrait avoir été écrit  en des temps reculés, étrangement prenant. On comprend toutefois qu'une  portion de public soit resté insensible à cet univers proche de celui d'un conte. 

Mais le clou de cette bribe de festival auquel nous avons pu assister est Edouard II de Christopher Marlowe qu'a choisi de monter Cédric Gourmelon. (et qu'il a traduit avec André Markowicz) Follement épris de Glaveston, son mignon, le roi le couvre de faveurs ce qui lui vaut l'hostilité des nobles du royaume. Plus qu'une pièce sur l'homosexualité, Edouard devient le récit de la  passion dévorante que le roi, malgré le pouvoir dont il est investi, payera au prix le plus fort.  Une scénographie austère est régulièrement contrebalancée par des bouffées baroque que n'aurait pas désavoué un cinéaste comme Werner Schroeter dont l'oeuvre est nourrie d'artifices aussi somptueux  qu' audacieux (on pense notamment à ce moment ou l'aimé apparaît enrobé d'une musique qui en dit long  sur les sentiments qu'éprouve pour lui le souverain). Cédric Gourmelon possede avec Vincent Dissez qui interpete le roi une carte maîtresse. Sa présence effrénée, son acharnement à évoquer à tout bout de champs son bien aimé, les patins qu'il lui roulent devant la cour réunie (et sa femme rejetée)  et les rires maladifs dont il est pris à l'annonce de l'exécution de ses ennemis génèrent une tension  qui a sur le reste de la troupe un effet galvanisant. S'il est un spectacle qui aura provoque durant ce week end un onde choc, c'est celui-là. (les 2 et 3 dec l'hippodrome, scène nationale de Douai, les 12 et 1" dec Théâtre Brétigny sur Orges, du 5 au 31 janvier Paris- Villette

lundi 10 novembre 2008

Conversation avec Jean-Yves et Eric Ruf

Mesure pour mesure est une pièce qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Jean-Yves Ruf qui a une prédilection pour les textes peu faits pour la scène et a déjà fréquenté Shakespeare en montant Comme il vous plaira y va de tout son talent et gagne la partie. Pour interpréter Angelo qui, pour un temps indécis, remplace à la tête du pays, son cousin, le duc, il a fait appel à son frère Eric Ruf, sociétaire de la Comédie française. Les frangins qui disent être des hommes taiseux (ils se sont au départ consacré à des activités solitaires puisque le premier fut à ses débuts hautboitiste et que le second eut pour première passion le dessin) ont tous deux choisis les planches afin de partager avec d'autres leurs émotions. 

Ce qui m' a attiré dans Mesure pour mesure dit Jean-Yves est qu'elle soit dans sa structure une sorte de monstre qui mélange les vers à la prose, passe de la comédie à la pastorale et aborde des thèmes comme la foi et le désir de pureté. Voilà longtemps que nous voulions travailler ensemble. Nous avons manqué le faire ajoute Eric en jouant les rôles de deux hommes qui se découvrent frères dans Marion Delorme de Victor Hugo que devait mettre en scène Eric Vignier. Mes engagements à la Comédie Française nous en a empêché.  A ce propos Jean-Yves fait remarquer que Muriel Mayette, administratrice du Français, désirerait qu'il y réalise une mise en scène. Mais plutôt que de m'affronter à une pièce choisie par la maison, j'aimerais leur en proposer une . 

Pour ce qui est d'Eric, il apprécie grandement de jouer de temps à autre, comme il le fit en endossant le rôle d'Hippolyte dans la Phèdre mise en scène par Chereau, ailleurs que dans la maison de Molière.  C'est dit-il pour moi une façon de me ressourcer. Je reprendrai sans doute un jour ma propre troupe avec laquelle j'ai monté deux spectacles. Je continue par ailleurs à faire des décors. La saison prochaine j'en réaliserai un pour Denis Podalydès qui monte Fortunio de Messager, tiré du Chandelier de Musset, à l'opéra comique. Je reviens de ces aventures avec l'impression d'avoir changé. 

Les deux frères ne tarissent pas d'éloges sur André Markowicz, le traducteur de la pièce. Il a su aussi bien rendre la force comique mais aussi l'intensité des scènes dramatiques que l'impertinente liberté de plume de Shakespeare. A l'inverse d'autres traducteurs chevronnés, il ne craint pas d'affirmer que ce qui est obscur il faut le traduire obscurément. Il bosse à toute vitesse puis constate "là il y a un noeud" Ne reculant devant aucune difficulté, il s'attaque depuis quelques temps à La divine comédie de Dante.   

Pour ce qui est de ses distributions, Jean-Yves dit aimer mélanger les familles d'acteurs. Souvent raconte t-il je ne fais pas passer d'audition mais engage les comédiens après avoir bu un coup avec eux. Pour ce qui est des familles d'acteurs, l'expérience d'Eric est évidement toute autre. On appelle les comédiens du Français remarque t-il la famille des Atrides. Il suffit de voir combien d'entre eux ont fait bloc et se sont insurgés à l'idée d'aller à Bobigny pour constater que cette réputation est injustifiée. Les personnes qui aujourd'hui se refilent la patate chaude après avoir eu l'idée d'implanter le Français à Bobigny  méconnaissent le terrain contrairement à ceux qui l'arpentent depuis des années.  Hier matin encore, ajoute son frère, j'ai été parlé de Shakespeare à des élèves d'une école proche du théâtre qui, à quelques exceptions prés ne savaient pas de qui il s'agissait. Ils assisteront bien sûr à l'une des représentations. Comme la pièce parle de religion et de désir il y a quelque chance qu'elle les accroche.

Quand on leur demande si leurs parents ont des liens avec la scène, ils répondent que non mais Eric fait remarquer que leurs deux grands pères étaient pasteurs et avaient donc l'habitude de s'adresser à un auditoire. Comme leurs aïeux, ils ont donc un rapports à la parole qui à un effet tant sur leur carrière que sur leur vie.    

samedi 8 novembre 2008

Shakespeare l'indépasable

Evoquant Iago, Othello dit : c'est un homme qui connaît tous les rouages de la condition humaine. On pourrait retourner le compliment à Shakespeare dont la perception si aiguë de ses semblables a fait un auteur indémodable.  L'Othello qu'a monté Eric Vignier dessert  malheureusement, la pièce à cause de sa mise en scène trop esthétisante, d'une musique omniprésente et d'une direction d'acteurs dénuée de la moindre rigueur. (Théâtre de l'Odéon jusqu'au 7 décembre) Il en va tout autrement de Mesure pour mesure à laquelle, c'est le cas de le dire , s'est mesuré Jean-Yves Ruff . ( MC93 jusqu'au 2 décembre puis en tournée jusqu'en mars)

Peu connaissent la trame de cette pièce qui débute au moment où le duc de Viennes délègue pour une période indéterminée son pouvoir absolu à son cousin Angelo dont la réputation d'intégrité est reconnue par (presque) tous.  Ce parangon de vertu a quelque tendance à confondre plaisir du corps et péché de l'âme. Ce qui le pousse à faire condamner à mort un jeune homme qui sans l'avoir encore épousé  a rendu enceinte la fille qu'il aime. Le condamné demande à sa soeur, une novice jolie comme un coeur, d'intercéder en sa faveur auprès d'Angelo. D'abord inflexible,  ce dernier séduit par celle qui l'implore avec tant d'acharnement,  va bientôt devoir affronter des forces aveugles autrement dit être en proie à sa libido. Il accepte de gracier le frère si la soeur couche avec lui Un curieux moine va alors s'en mêler et jouer avec une perversion amusée des sentiments et des désirs  de chacun.

Traducteur en pointe de l'anglais comme du russe (mais aussi du breton!), André Markowicz
donne une juste équivalence à la langue de Shakespeare. Mais si le spectacle est aussi délectable et accroche de bout en bout l'attention c'est aussi grâce à l'intelligence des partis pris du metteur en scène, au mélange de cruauté et de générosité des personnages incarnés par des comédiens au talent bien trempé comme Jérôme Derre et Eric Ruff et à l'interprétation délicieusement singulière de Laetitia Dosch, une nouvelle venue qui promet. Ce spectacle qui compte tant de moments d'une grâce infinie est la preuve s'il en faut que Patrick Sommier qui dirige  la  MC93 de Bobigny est loin de faire les choix élitistes que lui reproche le ministère de la culture. 

Shakespeare sera cette saison constamment à l'affiche puisque Christian Schiaretti  montera sous peu Coriolan  au Théâtre des Amandiers à Nanterre. On ne peut pour l'instant rien  en écrire puisque Nada Stacar qui y était remarquable à des ennuis de santé et ne peut donc reprendre son rôle. 
Claire Lasnes met, quant à elle, en scène Hamlet  qui sera incarné par Patrick Catalifo. Ce spectacle qui y restera jusqu'au 15 janvier inaugurera l'ouverture du Grand Théâtre de Poitiers le 6 janvier.  Il sera ensuite joué sous chapiteau dans le Poitou et rejoindra Lyon du 20 mars au 3 avril. Avec l'espoir qu'on le voit la saison prochaine à Paris. 
Un entretien avec Jean-Yves et Eric Ruff paraîtra dans peu de jours 

    

samedi 1 novembre 2008

Toujours à l'affiche
Un triumvirat a repris les rennes de la Pépinière opéra. Les trois lascars ne semblent pas opter pour une politique pèpère puisqu'ils ont programmer Shitz de l'israélien Hanokh Levin, un des seuls  auteurs dramatiques  qui aura bouleversé le champs du de l'art théâtral de son pays. Une fille aux formes généreuses qui ne trouvait pas de fiancé finit par dégotter une petite frappe qui n' a d'autres idées que mettre la main sur le magot des parents de sa promise.

 L'incorrection de la pièce ou le père et la mère se font cruellement assaisonner par leur fille dont les hormones ont pris feu,  fit scandale dans un pays où la famille est sacrée.  Si le tragique y tutoie constamment le comique on peut néanmoins déplorer la pesanteur de la mise en scène. Il n'en va pas de même de Europeanna (joué dans la même salle) adapté d'une oeuvre de Patrick Ourednik, grand écrivain tchèque méconnu qui a installé ses pénates dans notre douce France,  et mis en scène par la comédienne Laure Dutilheul. Deux conférenciers, Sharif Andoura d'origine moyen orientale et et Jonathan Manzabi né de parents Zaïrois décrivent sans soucis de chronologie un siècle (le vingtième!) couturé de guerres. On croit en connaître un bout sur sur ces temps si proches et on en apprend de belles à chaque phrases. Le XXIe siècle commençant de manière si affligeante, le spectacle apparaît d'une importance majeure. 

Dans Des gens Zabou Breitman a porté à la scène des bribes de deux films parmi les meilleurs de Raymond Depardon (Faits divers et Urgence) Les personnages joués à merveille par Zabou Breitman elle -même et Laurent Lafitte qui godillent d'un personnage à l'autre sont en proie à des convulsions névrotiques qui ne sont étrangères qu'a bien peu de personnes. Le théâtre devient du coup une chambre d'échos du monde.  Comme l'actrice -metteuse en scène a apporté le renfort de sa célébrité, le spectacle se donne dans un théâtre privé, le Petit Montparnasse.

 Il faut enfin rappeler qu'a été prolongé jusqu'au 20 décembre pour cause de succés L'apprentissage de Jean-Luc Lagarce (Les déchargeurs) où un homme qui vient de subir une anesthésie a quelque mal à restaurer ses forces mentales. Grâce à Alain Macé, comédien d'une cinquantaine d'années dont on ne connaît pas assez les ressources, ce spectacle restera dans les mémoires comme un pincement au coeur.